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Dishonored : dessins préparatoires + une tonne de screenshots

Alors que l’on approche gentiment de la date de sortie de Dishonored (dans deux bons mois encore), la campagne marketing pour celui-ci bat son plein et pour peu que l’on sache où chercher, les infos sont légions. Le 13 juillet dernier, j’étais donc en vadrouille avec mon copain Jéjé, à Paris, Fnac St-Lazare. Dernier jour de l’expo Dishonored au quatrième étage, expo qui a vu Viktor Antonov et son comparse français, faire un vernissage de dessins préparatoires à ce futur grand jeu.

 Viktor Antonov, rappelons-le, était le principal artiste et designer en charge de l’univers de Half-Life², l’un des jeux les mieux designés de ces dernières années. Après une jeunesse dans les pays de l’Est, il arrive à Paris à 17 ans et tombe amoureux de cette ville ; il officie ensuite dans plusieurs écoles d’art et devient designer. Clairement l’un des artistes de JV les plus connus et doués, il signe avec Dishonored une belle pièce…

 M. Antonov, malgré une nette tendance à s’écouter beaucoup parler et à avoir la vérité-absolue-t’as-vu, a été interviewé plusieurs fois ces dernières semaines dans le cadre de la campagne promo de Dishonored et il en ressort des choses pas si bêtes. Le bonhomme trouve que le manque de créativité dans les JV d’aujourd’hui est flagrant à comparer de ce qui se passait il y a une quinzaine d’années ; et il regrette cet état de fait. La faute est selon lui aux investisseurs et producteurs pour qui pour qui prise de risque rime avec profits amoindris. Et là-dessus, difficile de donner tort à Antonov.

Ceci n’est pas un bug de carte graphique mais le pouvoir de vision upgradé à fond (ennemis et machines en surbrillance, cône de vision explicités, etc).

 Retour sur l’exposition à la Fnac, donc. Petite expo d’une quinzaine de pièces de peinture, de tailles allant de petite à moyenne, principalement en noir et blanc… avertissement : les photos suivantes ont été prises à l’aide d’un smartphone, alors que deux lourds me sommaient (pour une raison inconnue) de leur tirer le portrait. pas du grand art, donc… (clic droit -> afficher pour l’image en HD, néanmoins).

 La technologie y est basée sur des machines en métal sombre fonctionnant à l’huile de baleine raffinée… d’inspiration Steampunk (gigantisme des machines, prédominance des engrenages et absence du pétrole), Dishonored se situerait , au niveau de l’époque, dans l’ère industrielle, à peu près au début du XXème siècle.

 

 

Projecteurs à l’huile de baleine, étude préliminaire et version finale.

 

Tour de garde, étude préliminaire et version finale.

Véhicule de la garde.

 Usine d’extraction d’huile de baleine (notez le squelette de cétacé à droite).

Le cadre du jeu nous emmènera à Dunwall, ville fictive d’une Grande Bretagne totalitaire, dans une société très hiérarchisée, en proie au fanatisme religieux et à une épidémie de peste noire. De ce que l’on a déjà vu des niveaux de jeu, on traversera une maison close, un palais royal où une réception de l’ambassadeur bat son plein (ambiance Eyes Wide Shut), un quartier partiellement inondé et habité principalement par des rats, etc…

Quelques pièces d’architecture, notez la ressemblance entre le pont/barrage de Dunwall (ouvrant ou fermant l’accès à l’océan) et l’actuel pont sur la Tamise de Londres…

L’aristocrate machin-truc, que l’on finira sûrement par occire au cours du jeu. Jéjé, avisant les casques à pointes devant cette pièce de design, a sobrement déclaré de sa voix grave mais douce : « Hum – et la terre trembla lorsqu’il se racla la gorge – ça fait drôlement penser aux prussiens, ces uniformes… » Et il a foutrement raison, le bougre.

Enfin, plusieurs des designers du jeu accompagnés d’un anthropologue ont passé quelques semaines en Irlande, où, armés d’appareils photo, ils ont tiré le portrait aux locaux pour donner une touche très anglo-saxonne aux PNJ de Dishonored. Avec comme résultat final ces gueules assez bigarrées…

Deux populations étaient montrées lors de cette expo : les aristocrates…

… et les filles de joie.

Quoiqu’il en soit, Dishonored s’annonce comme un FPS d’infiltration / simulation d’assassinat, avec intervention de pouvoirs (possession, téléportation, vision nocturne, …), le tout formant un ensemble qu’il sera très plaisant à parcourir. Le sound-design n’y est pas en reste, puisqu’inspiré de celui de Thief, où il était déjà poussé à son paroxysme. Les beta-testeurs nous assurent qu’en jouant au casque où avec un ensemble 5.1, il est possible d’écholocaliser les ennemis de manière très convaincante, qu’on entend les gardes nous chercher à travers les cloisons et les portes.

De même, les testeurs ont été conquis par la multiplicité des approches possibles, chaque mission ayant au moins une solution où le héros ne se salit même pas les mains (en poussant un PNJ à se suicider, à assassiner lui-même la cible, par exemple), en plus de la dichotomie classique entre l’approche furtive ou musclée. De même encore, les pouvoirs (actifs ou passifs) se débloquant par des runes qu’il faudra au préalable trouver lors du jeu, chaque playthroughs promet d’être différent (il ne sera pas possible, loin delà, de débloquer et/ou d’upgrader tous les pouvoirs à fond en un seul run du jeu). Soit une replay value très importante pour ce Dishonored, à l’instar de ce que propose Deus Ex : Human Revolution (une référence en la matière).

Dishonored est d’ores et dejà en préco sur Steam (la préco vous donnera accès gratuitement à Arx Fatalis, RPG encensé par de nombreuses personnes dont notre cher collègue, Arakis) pour 50 boules. D’autres préco sont dispo (amazon par exemple, mais aussi d’autres sites) avec divers bonus, pour le même prix ou un peu moins. Sortie prévue sur Ps3, Xbox360 et PC le 12 octobre 2012.

Une Réponse

  1. A noter que le premier concept d’art d’aristocrate a été fait par un type que ma frangine avait comme prof d’illustration. Et ça c’est juste classe.

    9 août 2012 à 10 h 18 min

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