Ci dessous, dix minutes de Turok sur N64, pour que la jeune génération se souvienne quelles atrocités nous nous infligions naguère. Blague à part, Turok est un bon exemple de ce qui est vraiment old school dans un Doom-like (car oui, c’était vraiment un Doom-like et pas encore vraiment un FPS) ET dans les jeux de ce début de l’ère 3D.
On a donc, niveau technique :
- Du brouillard partout, une skybox tellement basse qu’on dirait un plafond et peu de polygones sur les ennemis.
- Une maniabilité assez douteuse (car pas calquée sur l’excellente de GoldenEye), tentant d’imiter un clavier+souris sur une manette N64.
Niveau gameplay, c’est aussi assez archaïque : les principaux ingrédients du Doom-like y sont présents à savoir…
- Le level design labyrinthique, aux antipodes de ce qui se fait maintenant.
- Des power-up, munitions et autres items flottant fièrement à quelques centimètres du sol, normal… héritage des sprites des jeux 2D, pouvant être placés n’importe où.
- Des ennemis aux tactiques basiques (courir et tirer) et donc des affrontements plutôt violents.
- Des séquences de plate-forme elles aussi directement issues des shooters 2D.
En lui-même, le jeu a terriblement vieilli, dans le fond comme dans la forme… C’est l’un des derniers Doom-like a être vraiment pris au sérieux. Il faut dire que l’année suivante (1998), Half-Life verra le jour, et avec lui la lignée des FPS modernes qui remplaceront complétement ces antiquités. Saluons quand même le bon goût de Turok, qui nous place en fin de jeu face à un tyrannosaure crachant du feu et tirant des rayons laser, que l’on combat à l’aide d’un lance-ogive nucléaire. Autre époque, j’vous dis !
Je crois que Chaka avait fait une chronique du Turok sorti sur console next-gen, dans le genre c’était pas triste.
en général, les chroniques de Chaka, c’est pas triste. et après cet épisode, les Turok sentaient vraiment trop le retro pour être bon (à mon goût, hein). Celui-ci, sur N64, jouit d’une certaine aura : très honnête à sa sortie, un peu ringard maintenant.